Conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo, l’Alliance pour le Dialogue Inclusif et la Réconciliation (ADIR) a lancé, ce lundi 24 novembre 2025 à Kinshasa, une pétition citoyenne en faveur de l’organisation d’un dialogue national inclusif.
Selon son président national, M. Priss Ntambwe, cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’article 27 de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression et le droit de pétition.
« Nous, soussignés, peuple congolais, en vertu de l’article 27 de la Constitution, venons par la présente exprimer les faits ci-dessous », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
La pétition met en avant plusieurs préoccupations majeures qui, selon l’ADIR, justifient l’urgence d’un dialogue national. Il s’agit notamment :
– de la crise de confiance entre les parties signataires des accords politiques et les acteurs non impliqués, notamment la classe politique et la société civile ;
– de l’occupation prolongée de certains territoires nationaux par le mouvement AFC/M23 depuis plus de trois ans ;
– des violences meurtrières perpétrées dans l’espace Grand Bandundu par les miliciens Mobondo ;
– de la criminalité urbaine croissante, notamment le phénomène « Kuluna » à Kinshasa et dans d’autres grandes villes ;
– de la montée inquiétante des discours de haine à caractère tribal accentuant les tensions communautaires ;
– de la banalisation des détournements des deniers publics, souvent sans sanctions exemplaires contre les auteurs.
Tout en réaffirmant son soutien à la feuille de route du 25 août 2025 portée par les confessions religieuses, notamment la CENCO et l’ECC, pour la paix et le vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs, l’ADIR appelle les populations victimes de ces situations à signer massivement la pétition.
L’objectif est de demander au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de convoquer un dialogue national inclusif susceptible de restaurer la paix, la cohésion nationale et la stabilité politique.
Selon Priss Ntambwe, ce processus de dialogue nécessiterait un budget estimé à 30 millions de dollars américains pour 382 participants, soulignant toutefois que ce coût reste justifié au regard des enjeux nationaux.
Répondant aux interrogations sur la pertinence d’un tel dialogue, l’initiateur de la pétition a souligné qu’il constitue, selon lui, « l’unique voie d’expression du peuple » et une solution incontournable pour sortir le pays de la crise actuelle.
Il a enfin affirmé que l’ADIR bénéficie déjà de la confiance d’une partie importante de la population et des autorités, se positionnant comme une plateforme crédible pour accompagner ce processus de réconciliation nationale.
Albert BONKAKE BAMPENGA







