Alinda Fashion House, à travers son académie Alinda Fashion Academy, organise une soirée exceptionnelle sous le thème de la résilience, intitulée « Sauti ya Mitindo » (La voix de la mode).
L’événement, prévu pour le 30 décembre 2025, réunira mode, musique, danse et diverses activités culturelles.
L’objectif : faire résonner les espoirs et la voix des enfants de l’Est de la RDC, une région longtemps meurtrie par les conflits.
La mode, un levier de reconstruction sociale et économique
Pour Aline Sifa Ndaliko, CEO d’Alinda Fashion House, la mode peut devenir un puissant levier de reconstruction sociale et économique dans l’Est de la RDC, où les conflits sont souvent alimentés par la pauvreté, le chômage et le manque d’opportunités.
«Former les jeunes et les femmes à la coupe et couture leur permet d’acquérir des compétences pratiques qui génèrent des revenus. L’autonomie financière réduit la dépendance vis-à-vis des groupes armés et des acteurs négatifs », explique-t-elle.
Elle précise que les ateliers de couture peuvent servir de véritables centres de réinsertion pour les femmes victimes de violences sexuelles, les jeunes sortis des groupes armés et les personnes déplacées internes.
«En leur offrant une formation, nous contribuons à restaurer leur dignité, leur confiance en soi et à favoriser leur réconciliation avec la société », ajoute-t-elle.
Aline Sifa Ndaliko souligne également que les projets communautaires de couture sont des espaces de rassemblement où des personnes issues de différentes communautés ethniques ou d’anciens adversaires peuvent se retrouver autour d’un objectif commun et pacifique.
« Ces initiatives créent des espaces de dialogue, de coopération et d’entraide, posant ainsi les bases concrètes de la paix », conclut-elle.
La dimension culturelle et identitaire
De son côté, Samuel Abiba, journaliste engagé, ancien de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers (ISAM-Goma), consultant en communication pour Alinda Fashion House et coordinateur du festival Sauti ya Mitindo, insiste sur l’aspect culturel et identitaire du projet.
« La promotion de la culture locale et de la fierté identitaire est essentielle. La couture permet de valoriser les tissus et les styles traditionnels congolais, renforçant ainsi la fierté culturelle et l’unité », souligne-t-il.
Pour lui, la formation en couture ne se limite pas à un simple apprentissage technique.
« En intégrant des modules sur la paix, la tolérance et la citoyenneté responsable, les ateliers deviennent également des lieux d’éducation civique et morale », explique-t-il.
La mode, un outil de transformation sociale
Selon Samuel Abiba, la coupe et la couture vont bien au-delà d’un métier :
« Elles deviennent un outil de transformation sociale. En favorisant l’autonomie, la cohésion et la dignité, elles contribuent à la construction d’une paix durable dans l’Est de la RDC », conclut-il.
*Un rendez-vous de mode et d’espoir*
À travers Sauti ya Mitindo, Alinda Fashion House souhaite démontrer que la mode peut être un instrument de résilience, de cohésion sociale et de développement durable. Cet événement s’annonce comme un moment où l’art, la culture et la solidarité se conjuguent pour porter la voix d’un Congo fort, uni et en paix.
Equateur Magazine
