« Pas de RDC sans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri »: le mot est lancé. Non à la balkanisation de la République Démocratique du Congo. Ce sont les mots forts de Patricia Maisha, femme socio- politique et défenseure des droits des femmes, qui a appelé, ce mercredi 22 octobre, à une mobilisation massive dans le cadre d’une marche nationale prévue ce vendredi 24 octobre 2025.
Une voix féminine pour la souveraineté nationale
Lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, Patricia Maisha, figure influente du Sud-Kivu et militante de la paix, a réaffirmé son attachement à l’unité et à la sécurité du territoire congolais.
Elle a pris part à la déclaration publique lue par l’avocate Patient Bashombe, au nom des acteurs sociaux congolais, annonçant l’organisation de cette marche nationale pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
Selon cette déclaration, la marche du 24 octobre se veut une réponse populaire et citoyenne à ce que les organisateurs qualifient de Plan de balkanisation du Congo, alimenté par des intérêts étrangers et des complicités internes.
« Pas de RDC sans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. Non à la balkanisation, oui à la paix et à la justice », a encore martelé Patricia Maisha.
Touchée par la souffrance des populations de l’Est, elle a exhorté les Congolais à sortir massivement pour défendre la dignité nationale et œuvrer pour une paix durable.
Femme de conviction, elle croit en la force d’un peuple uni, au-delà des clivages politiques et régionaux.
Une marche nationale,
pacifique et citoyenne
La marche du 24 octobre aura pour point de chute le Palais du Peuple, symbole de la souveraineté populaire. Quatre itinéraires de départ sont prévus à Kinshasa :
– Tshangu :Place Quartier 1
– Lukunga :Place UPN
– Mont-Amba :2ᵉ porte de FIKIN
– Funa :7ᵉ rue à Limete
Les organisateurs ont insisté sur le caractère non partisan et patriotique de cette mobilisation. Seuls les drapeaux et insignes de la nation congolaise seront autorisés. La diaspora congolaise est également invitée à organiser des marches simultanées dans leurs pays d’accueil.
« C’est une marche du peuple, pas d’un parti. Une marche pour la survie du Congo », a rappelé Patricia Maisha.
Un cri d’alarme contre la guerre et les complicités internes
Les acteurs sociaux ont dénoncé à l’occasion la guerre “injuste et planifiée” qui ravage l’Est du pays, qualifiée de “génocide à ciel ouvert”. Accusant à cet effet des puissances étrangères, notamment le régime de Paul Kagame du Rwanda, tout en pointant les faiblesses internes : le silence complice, la mauvaise gouvernance et la trahison nationale.
« L’heure n’est plus aux divisions ni aux calculs politiciens. C’est l’unité nationale ou la disparition de notre patrie, » a averti un des signataires de la déclaration.
Les initiateurs ont ainsi exigé du gouvernement des actes forts et patriotiques : la récupération des zones occupées, le renforcement de l’armée, la moralisation des troupes et un équipement militaire adéquat.
À la communauté internationale, ils ont demandé de mettre fin à l’hypocrisie diplomatique et aux doubles standars qui maintiennent le Congo dans le chaos.
“Le Congo vivra, uni et debout”
Engagée, lucide et profondément attachée à son pays, Patricia Maisha incarne la voix des femmes et des communautés oubliées de l’Est. Son message a résonné comme un appel à la conscience nationale :
« Nous marchons pour la paix, pour nos enfants et pour la mémoire de nos martyrs. Le Congo vivra, uni et debout. »
La marche du 24 octobre 2025 s’annonce comme une étape historique dans la mobilisation populaire pour la paix et la souveraineté nationale. À travers la voix de Patricia Maisha, c’est tout un peuple qui se lève pour dire haut et fort :
« Non à la balkanisation. Oui à la paix. Oui à une RDC unie et indivisible. »
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