En République Démocratique du Congo, des milliers d’enfants les plus vulnérables continuent de faire face à des obstacles majeurs dans l’accès à l’éducation. C’est notamment le cas des orphelins de l’orphelinat Bomoko et des élèves de l’Institut pour Sourds-Muets de Kinshasa (ISMK), dont les parcours scolaires sont marqués par l’inégalité des chances, le manque de ressources et une forte stigmatisation.
Face à cette situation, Walim Foundation, dirigée par sa Présidente Myriam Waligbia, a lancé, le 15 août à Kinshasa, un appel urgent pour promouvoir l’inclusion scolaire et garantir à ces enfants marginalisés une éducation de qualité, dans des conditions décentes.
« L’école doit rester un lieu d’espoir et de construction d’avenir pour tous les enfants, sans exception », a souligné Myriam Waligbia.
Se fondant sur les engagements internationaux de la RDC, tels que la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention relative aux droits des personnes handicapées, cette Fondation à travers sa Présidente, a insisté sur la responsabilité de l’État et des partenaires sociaux afin qu’ils mettent en œuvre des mesures adaptées pour assurer l’égalité des chances.
Les enfants orphelins, souvent confrontés à la pauvreté, à l’insécurité affective et à l’absence de soutien familial, se voient pénalisés dès le départ. Notons que les enfants sourds-muets restent victimes de préjugés tenaces et d’un manque criant d’accompagnement pédagogique en termes de manuels adaptés, d’interprètes en langue des signes ou d’encadrement spécialisé, etc.
C’est pourquoi Walim Foundation a préconisé une série d’actions concrètes, à savoir :
-Formation des enseignants à l’éducation inclusive ;
-Dotation des établissements en ressources pédagogiques appropriées ;
-Soutien psychopédagogique renforcé pour les élèves vulnérables.
Ainsi, l’enjeu est de taille : favoriser la réussite scolaire, renforcer la confiance en soi de ces enfants, prévenir les risques de décrochage et in fine, lutter contre l’exclusion sociale à long terme. Une école inclusive profite également à l’ensemble des élèves, en cultivant la tolérance, la solidarité et l’empathie au sein de la communauté éducative.
« Investir dans l’inclusion scolaire, c’est bâtir une société plus juste, plus pacifique et plus solidaire », a affirmé à l’occasion, la Présidente de Walim Foundation, qui, en outre a invité les autorités, les acteurs de la société civile et les partenaires techniques et financiers à s’engager ensemble pour que plus aucun enfant congolais en général, ne soit laissé au bord du chemin.
Hornela Mumbela