
Vendredi 11 juillet, à l’Hôtel Béatrice à Kinshasa, elles étaient là. Des expertes de la santé, des médecins, des acteurs de la société civile, des leaders publics.
Tous réunis par Educonnect pour parler d’un sujet qu’on préfère souvent taire : La santé menstruelle des femmes et des filles de l’Est de la RDC.
Dans les camps de déplacés, on le sait peu. Mais gérer ses règles devient un combat quotidien. Car, manque d’informations, absence de serviettes hygiéniques, accès aux toilettes presque impossible, etc. Ces femmes déjà meurtries par la guerre, voient leur dignité encore piétinée chaque mois. Et qui en parle? Qui agit?
Maître Varlette Mampasi, Coordonnatrice d’Educonnect, n’a pas mâché ses mots : Pour elle, c’est une question humanitaire urgente.Elle a rappelé qu’au-delà des tabous, il faut une vraie stratégie nationale pour briser le silence autour de l’hygiène menstruelle et garantir des solutions concrètes. À commencer par la collecte de kits menstruels pour ces femmes et ces filles oubliées.«Nous plaidons pour des infrastructures sanitaires dignes de ce nom», a renchéri le Dr Baby. Et de s’interroger : Comment préserver sa santé quand on n’a même pas un endroit propre pour se changer?
Sous le haut patronage de la Vice-primature de la Défense nationale et des anciens combattants, ce projet veut rallumer une étincelle d’espoir. Mais au fond, c’est à chacun et chacune de nous de se lever. Parce qu’une serviette hygiénique, c’est plus qu’un simple morceau de coton : c’est un morceau de dignité.
Hornela Mumbela.